Entrez dans le monde enchanteur et magique des automates en découvrant le musée insolite niché dans le vieux-Lyon. Une visite à partager en famille pour le plus grand bonheur des petits comme des grands !
L'histoire de ce musée situé dans le quartier Saint-Georges, remonte à 1946. A cette époque la famille EMA ouvre un atelier artisanal de construction d'automates électro-mécaniques pour concevoir des personnages publicitaires animés destinés à l'animation et à la décoration des vitrines. Au fil des années, face au désintérêt progressif de la clientèle, l'entreprise familiale décide d'ouvrir un lieu d'exposition pour faire perdurer le métier d'automatier en voie de disparition.
Le musée est inauguré en décembre 1991. Des ouvriers travaillent aujourd'hui sur des expositions régulièrement renouvelées en concevant toujours de nouveaux personnages grâce auxquels cet art continue de vivre. En parallèle, ils en fabriquent d'autres destinés à la location et à la vente avec notamment des pièces créées sur commande pour la décoration des vitrines, des salons etc...
Le musée présente aujourd'hui une exposition de 250 automates mis en scènes à travers une vingtaine de tableaux thématiques animés avec son et lumières. Ces derniers rendent ainsi hommage à des célébrités telles qu'écrivains, peintres, musiciens, inventeurs ... qui ont marqué l'Histoire. Il plonge aussi le visiteur dans la vie quotidienne du Lyon d'autrefois avec les Canuts de la Croix-Rousse ou dans la magie des contes. Vous pourrez tour à tour rencontrer l'incontournable Guignol, Peter Pan, la laitière de Vermeer, Pinocchio, Gargantua échappé du roman de Rabelais, les personnages de "Notre-Dame de Paris" de l'œuvre de Victor Hugo ou ceux de "20 000 lieues sous les mers" que Jules Verne n'aurait pas reniés. Ici, les personnages se croisent dans un livre imaginaire qui vous transporte hors du temps !
Pour ne jamais lasser les visiteurs, les scènes animées sont régulièrement changées. La visite qui débute par quelques explications sur la fabrication des automates est toutefois entièrement libre. Les enfants entre 3 et 12 ans sont invités à participer à un jeu de piste qui les passionnera.
Tous les automates exposés dans le musée sont fabriqués dans les ateliers situés à côté du musée. La naissance d'un automate fait appel à divers corps de métiers. Une modéliste, une couturière et un électricien sont nécessaires et travaillent en permanence dans cet atelier.
Chaque étape possède son importance et requiert un travail de précision. Cela commence par la recherche du personnage qui prend forme sous les traits d'un dessin ou croquis. Suivent ensuite l'étude de la gestuelle, la construction de la mécanique et de la motorisation jusqu'au costume qui doit être bien ajusté afin de ne pas gêner les mouvements.
Le corps intègre des dispositifs variés d'une extrême complexité au secret bien gardé. Le mécanisme des automates comprend des bagues cylindriques qui évitent ainsi une usure prématurée et prolonge leur durée de vie. Ces drôles de poupées mécanisées sont en effet actionnées en continu toute la journée ! D'autres avancées techniques comme l'utilisation de l'informatique sont également venues parfaire le système sans rien enlever à la magie du mouvement.
Le point de départ d'un automate est toujours son moule en latex qui permet de modeler la tête et les parties du corps, réalisées en staff ou en résine ainsi qu'en cartonnage dur pour le corps. Le cou est formé d'un cylindre ouvert et droit afin de permettre la rotation, le hochement de la tête ainsi que les mécanismes permettant d'actionner les mouvements des lèvres, des yeux ou des sourcils. Au-delà de la performance technique, il faut aussi insuffler la vie et cela tient d'abord à un regard. Des yeux en verre, plus ou moins grands et colorés vont dessiner la personnalité de l'automate.
La mécanique d'art figure sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l'Unesco depuis décembre 2020. Un art qui espérons le n'est pas prêt de s'éteindre.
Si vous souhaitez voir ces figurines prendre vie, vous pouvez vous rendre sur la chaîne YouTube du musée ici.